Le mercredi 2 février, en la fête de la Présentation du Seigneur au Temple, l’Église du monde entier célèbre la « Journée de la vie consacrée ». Tout au long de l’histoire de l’Église, il y a toujours eu des femmes et des hommes qui ont répondu à l’appel de l’Évangile de manière radicale et c’est vers ces exemples d’engagement évangélique extraordinaire que nous nous tournons aujourd’hui. Dans l’évangile, nous lisons le récit de la rencontre de Jésus avec un jeune homme : » Le jeune homme dit à [Jésus] : « J’ai observé tout cela [les commandements de Moïse]. Que me manque-t-il encore ? » Jésus lui dit : « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu as et donne aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, suis-moi » (Matthieu 19, 20-21). Tout au long de l’histoire, nous voyons des groupes de femmes et d’hommes s’unir pour mener une vie de prière, de communauté et de ministère envers les autres, et en particulier envers ceux qui sont le plus dans le besoin, ceux qui sont à la périphérie de la société. Ces femmes et ces hommes ont fondé des écoles, des hôpitaux et des organismes de services sociaux et ont tendu la main à ceux qui souffrent de pauvreté physique, spirituelle, émotionnelle et sociale de toutes sortes. Souvent, ils ont commencé avec très peu de moyens et ils ont pu accomplir ce qu’ils ont fait parce qu’ils ont beaucoup renoncé et placé la mission au-dessus de la satisfaction de tout besoin ou désir personnel. Ils ont renoncé à la quête de l’épanouissement personnel en fondant leur propre famille ou en accumulant des richesses matérielles afin d’être solidaires de ceux qui sont en marge et de trouver des moyens créatifs d’affirmer la dignité de ces derniers et de renforcer leurs possibilités de bonheur dans cette vie et dans la vie à venir. Les histoires sont légion et il y en a bien plus que ce que nous pouvons raconter ici. Il suffit de penser aux grands ordres monastiques comme les Bénédictins, aux ordres mendiants comme les Dominicains et les Franciscains, et aux nombreuses autres congrégations et instituts qui ont été fondés à une époque plus récente : Les Frères de La Salle, les Missionnaires d’Afrique, les Sœurs de Lorette, les Religieuses de Notre Dame de la Mission, etc. etc. etc. La solidarité avec le Sud-Soudan est un résultat direct des charismes de ces étonnants mouvements de religieux et religieuses à travers l’histoire. À Rome, nous trouvons deux organisations importantes représentant les dirigeants des ordres religieux et des congrégations de femmes et d’hommes consacrés dans le monde entier : l’Union internationale des Supérieurs généraux (UISG-Femmes) et l’Union des Supérieurs généraux (USG-Hommes). C’est au début des années 2000 que des sœurs travaillant dans l’Union des Supérieurs Généraux Internationaux (UISG) se sont rendues pour la première fois au Sud Soudan pour explorer la possibilité d’établir quelques projets afin d’accompagner le peuple du Sud Soudan dans la recherche d’un meilleur avenir pour lui-même. Par la suite, les deux unions de supérieurs généraux, femmes et hommes, se sont unies pour lancer ce que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de Solidarité avec le Sud-Soudan, qui parraine des projets dans cinq endroits différents du Sud-Soudan : Le Solidarity Teacher Training College à Yambio, le Catholic Health Care Institute à Wau, le Center for Sustainable Agriculture à Riimenze, le Good Shepherd Pastoral Center à Kit, et le ministère pastoral qui se déroule dans le camp POC (Protection of Civilians), sous le parrainage du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, à Malakal. Tout ce travail étonnant, entrepris en collaboration avec de nombreux collègues laïcs dévoués, est le résultat du fait qu’une poignée de femmes et d’hommes ont choisi de répondre à un appel qu’ils ont entendu au plus profond de leur cœur, un appel à venir et à suivre Jésus. Ainsi, aujourd’hui, rendons grâce pour les hommes et les femmes consacrés dans nos propres vies qui nous ont tant donné. Souvenons-nous dans la prière des femmes et des hommes consacrés qui travaillent aujourd’hui parmi le peuple du Sud-Soudan et dans le monde entier. Et prions pour que Dieu inspire beaucoup d’autres hommes et femmes à répondre à l’appel de l’Évangile et aux besoins de l’humanité dans le monde entier. Comme l’a dit Jésus, « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux ; demandez donc au maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson » (Luc 10:2).
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Date Published:2 Feb 2022 Author:Fr. David, Mission promoter
Article Tags: Latest news, South Sudan, Solidarity |