News French

JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA FRATERNITÉ HUMAINE

 

Dans son encyclique Fratelli Tutti, notre Saint Père le Pape François écrit :
Il y a un épisode de la vie de saint François qui montre son ouverture de cœur, qui ne connaissait pas de limites et transcendait les différences d’origine, de nationalité, de couleur ou de religion. Il s’agit de sa visite au sultan Malik-el-Kamil, en Égypte, qui comportait des difficultés considérables, étant donné la pauvreté de François, ses faibles ressources, les grandes distances à parcourir et leurs différences de langue, de culture et de religion. Ce voyage, entrepris à l’époque des Croisades, démontra encore l’ampleur et la grandeur de son amour, qui cherchait à embrasser tout le monde. La fidélité de François à son Seigneur était à la mesure de son amour pour ses frères et sœurs. Sans se soucier des difficultés et des dangers, François va à la rencontre du sultan avec la même attitude que celle qu’il a inculquée à ses disciples : s’ils se trouvent « parmi les Sarrasins et autres infidèles », sans renoncer à leur propre identité, ils ne doivent pas « s’engager dans des discussions ou des disputes, mais être soumis à toute créature humaine pour l’amour de Dieu ». Dans le contexte de l’époque, il s’agissait d’une recommandation extraordinaire. Nous sommes impressionnés par le fait qu’il y a quelque huit cents ans, saint François demandait instamment d’éviter toute forme d’hostilité ou de conflit et de faire preuve d’une « soumission » humble et fraternelle envers ceux qui ne partageaient pas sa foi.
François n’a pas mené une guerre de mots visant à imposer des doctrines ; il a simplement répandu l’amour de Dieu. Il a compris que « Dieu est amour et que celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu » (1 Jn 4,16). C’est ainsi qu’il est devenu un père pour tous et qu’il a inspiré la vision d’une société fraternelle. En effet, « seul l’homme qui s’approche des autres, non pas pour les attirer dans sa propre vie, mais pour les aider à devenir toujours plus pleinement eux-mêmes, peut vraiment être appelé père ». Dans le monde de l’époque, hérissé de tours de guet et de murs défensifs, les villes étaient le théâtre de guerres brutales entre familles puissantes, alors même que la pauvreté se répandait dans les campagnes. C’est pourtant là que François a pu accueillir la vraie paix dans son cœur et se libérer du désir d’exercer un pouvoir sur les autres. Il est devenu l’un des pauvres et a cherché à vivre en harmonie avec tous. François a inspiré ces pages (Fratelli Tutti, §3 et 4).
En ce jour de fraternité humaine, prions pour avoir la vision de saint François, pour discerner la présence de Dieu dans tout ce qui nous entoure: les beautés du monde naturel et dans toutes les créatures de Dieu, et dans chaque être humain, qui est un reflet de quelque aspect de la vérité, de la beauté et de la bonté de Dieu. Prions tout particulièrement pour avoir la grâce de discerner la présence de Dieu dans les personnes qui sont les plus différentes de nous-mêmes : différentes par leur ethnie, leur couleur de peau, leur langue ou leur culture.
Notre monde actuel est, comme nous le savons, un lieu profondément troublé. Les médias sociaux amènent de plus en plus le monde entier dans nos salons, mais cette immédiateté est parfois accueillie avec crainte, car elle peut sembler constituer une menace pour notre propre sentiment d’identité et de sécurité. Prions pour avoir la grâce d’aller au-delà de nos peurs et de nos limites, et d’être capables d’être profondément enracinés dans l’amour de Dieu pour toute sa création, sans distinction.
Comme l’a si bien écrit le père Richard Rohr, prêtre franciscain américain, « Lorsque nous aimons quelque chose, nous lui accordons une âme, nous voyons son âme et nous laissons son âme toucher la nôtre. Nous devons aimer quelque chose profondément pour connaître son âme (anima). Avant la résonance de l’amour, nous sommes largement aveugles à la signification, à la valeur et au pouvoir des choses ordinaires pour nous « sauver » et nous aider à vivre en union avec la source de tout être. En fait, tant que nous ne sommes pas capables d’apprécier et même de nous réjouir de l’âme des autres choses, même des arbres et des animaux, nous n’avons probablement pas découvert notre propre âme non plus. L’âme connaît l’âme par l’amour, c’est pourquoi c’est le grand commandement  » (Matthieu 22:36).
Date Published:

4 Feb 2022

Author:

Fr. David, Mission promoter

 

Article Tags:

Dernières nouvelles, Fraternité, Sud-Soudan, Solidarity

Related Posts