Comme le savent ceux qui connaissent déjà la Solidarité avec le Sud-Soudan, il s’agit d’une initiative inter-congrégations de l’UISG et de l’USG. L’UISG (Union Internationale des Supérieures Générales) est l’organisation des responsables de congrégation des communautés religieuses féminines du monde entier. L’USG (Union des Supérieurs Généraux) est l’organisation des dirigeants des congrégations des communautés d’hommes, mais son objectif est plus régional et moins international.
Tous les trois ans, l’USG tient une assemblée plénière. Cette année, la réunion a rassemblé plus de cinq cents responsables de congrégations à Rome, et plus de deux cents autres responsables ont participé à distance via la plateforme zoom. La réunion, qui s’est tenue à l’hôtel Ergife à Rome, a duré cinq jours, avec plusieurs orateurs principaux et de nombreuses discussions en petits groupes à différentes tables dans le grand auditorium. En tant que promoteur de la mission de solidarité avec le Sud-Soudan, j’ai été invité à y participer.
Jeudi, nous avons eu une audience privée avec le Saint Père, le Pape François. Par « privé », j’entends simplement qu’il était limité aux membres de l’UISG et aux invités. Malgré ses douleurs constantes à la jambe, le Saint-Père est apparu, propulsé dans un fauteuil roulant. Mais si l’on pense que ses limitations physiques reflètent en quelque sorte un déclin de sa santé et de son bien-être général, je peux vous assurer qu’il était aussi engagé et animé que jamais dans ses interactions avec le groupe.
Le Pape avait un texte préparé, mais a décidé de le mettre de côté pour répondre aux questions générées spontanément par les personnes présentes. Néanmoins, ses remarques écrites valent la peine d’être lues et réfléchies.
Dans ces remarques écrites, le Saint-Père décrit les femmes religieuses comme des « expertes en communion ». L’auteur peut certainement s’identifier à cette image. Les sœurs catholiques ont toujours été le « tissu conjonctif » qui a permis au peuple de Dieu, et en particulier à ceux qui se trouvent en marge et à la périphérie de la société et de la vie, d’entrer en relation avec l’Église. Souvent, ce sont ces sœurs qui ont transmis le véritable sens de la foi catholique à ceux qu’elles ont servis dans les écoles, les hôpitaux, les cliniques et les organismes de services sociaux du monde entier. Ils sont « le visage de l’Église » qui, par leurs relations et leurs divers ministères d’œuvres de miséricorde spirituelles et corporelles, ont rapproché les gens de Dieu et de son Église tout au long de l’histoire.
Le pape François appelle ce style de ministère « ministère de l’accompagnement ». Les religieux et religieuses font beaucoup de bien dans le monde – enseigner, soigner, conseiller, défendre, etc. – mais, pour le Saint-Père, l’essentiel n’est pas tant de « faire » que d' »être » : être présent aux gens, être le visage du Christ et de son Église pour les gens, en particulier les plus vulnérables. Bien sûr, nous devrions toujours faire ce que nous pouvons pour soulager la souffrance humaine, mais, après tout, notre monde est brisé et pécheur et l’histoire nous enseigne que nous ne serons jamais en mesure d’éliminer toutes les souffrances que nous, les humains, dans notre cruauté et notre stupidité, nous infligeons les uns aux autres. Ainsi, même si nous nous efforçons de réduire la souffrance dans le monde, le plus grand cadeau que nous puissions faire est d’être réellement présent auprès de ceux qui souffrent, sans abandonner ceux qui sont déjà en marge.
Les hommes et les femmes qui exercent leur ministère dans le cadre de Solidarité ont choisi de mettre de côté leurs autres options afin d’entrer en relation avec le peuple souffrant du Sud-Soudan, une relation de réciprocité qui « donne de la dignité et guérit ». Nous cherchons à vivre l’Évangile en « tendant la main aux pieds de l’humanité blessée et en marchant aux côtés de [nos] frères et sœurs blessés ».
S’adressant aux responsables des congrégations religieuses féminines, le pape François a déclaré : « On attend de vous que vous soyez des tisseurs de nouvelles relations afin que l’Église ne soit pas une communauté d’anonymes, mais de témoins du Ressuscité, malgré notre fragilité. Et c’est exactement ce que nous essayons de faire avec Solidarité avec le Sud-Soudan.
» L’important « , nous a rappelé le Saint-Père, » est de pouvoir donner une réponse fidèle et créative au Seigneur « . Fidèle et créatif. C’est ce que nous essayons de faire avec et pour le peuple du Sud-Soudan. |
Date Published:11 Mai 2022 Author:P. Dave Gentry, Mission Promoter Article Tags: Sud-Soudan, Solidarity, UISG, Solidarité, Paix, Pape |