L’un des liens intéressants que l’équipe pastorale de Solidarity with South Sudan a forgé au cours des deux dernières années est avec une organisation appelée » Institut de Guérison des Mémoires « .
Cette organisation a été fondée par un prêtre anglican, le père Michael Lapsley, membre de la « Société de la mission sacrée » (SSM), qui, né en Nouvelle-Zélande, s’est installé en Afrique du Sud à un jeune âge et s’est rapidement impliqué dans la lutte contre les maux de l’apartheid. En 1990, trois mois après la libération de Nelson Mandela, il reçoit un colis piégé dissimulé sous deux magazines religieux. Ce colis est soupçonné d’avoir été envoyé par des agents du régime de l’apartheid. Il a perdu ses deux mains et un œil dans cet attentat. L’atelier de guérison des mémoires a été initialement conçu pour travailler en tandem avec la Commission Vérité et Réconciliation (1996-98). L’Institut a été fondé en 1998 et a beaucoup travaillé en Afrique du Sud avant de partager les fruits de son expérience au niveau international dans des situations de conflit et d’après-conflit. Christy John, administrateur des activités pastorales de Solidarity, a établi un lien avec cet institut et a contribué à l’envoi de deux volontaires de l’équipe pastorale en Afrique du Sud pour recevoir une formation sur la question. Ce fut le début d’une collaboration fructueuse. Constance Nabwire, l’une de nos bénévoles, décrit ainsi son expérience de l’atelier de guérison des mémoires : « L’exercice silencieux m’a ramenée à une situation à laquelle je pensais rarement : le parcours de mes frères et sœurs et la façon dont j’aurais pu faire mieux en tant que deuxième née et administratrice de la succession de mes parents : « L’exercice de silence m’a ramenée à une situation à laquelle je pensais rarement : le parcours de mes frères et sœurs et la façon dont j’aurais pu faire mieux en tant que deuxième enfant et administratrice de la succession de mes parents. Le silence m’a aidé à voir la douleur, l’offense et la trahison qui subsistaient au fond de moi. La seule écoute des souvenirs m’a permis de ressentir ce que mes frères et sœurs ont pu ressentir, me rendant plus sensible à leur perte personnelle et à notre perte collective (…) accepter et être responsable de ce qui se passe aujourd’hui aide à créer un avenir prometteur » ( de : Constance Nabwire pour le bulletin d’information de l’IHOM – mai 2024).
|
Date Published:28 May 2024 Author:Jim Greene, Executive Director
Article Tags: Dernières nouvelles, Sud-Soudan, Solidarity, Services pastoraux, Contribuer, Guérison des traumatismes, Guérison des mémoires |