L’éducation, du latin « educare », signifie « faire sortir ». Un enseignant travaille avec un élève pour « faire ressortir » son potentiel, pour l’aider à réaliser tout ce dont il est capable.
L’éducation a toujours été une valeur importante dans nos traditions juives et chrétiennes. La Torah, la Parole de Dieu, est quelque chose d’une valeur inestimable pour le peuple juif, et vous ne pouvez pas étudier la Torah si vous ne pouvez pas la lire. D’où l’importance accordée à l’alphabétisation par nos ancêtres juifs. La vie intellectuelle est hautement valorisée dans la culture juive, car c’est probablement ainsi que le peuple juif a produit tant d’intellectuels étonnants tout au long de l’histoire de l’humanité. L’importance de l’éducation est héritée de nos ancêtres chrétiens, et la lecture et l’écriture restent donc des valeurs importantes dans le christianisme primitif et médiéval. Lorsque saint Benoît a fui la décadence de Rome pendant l’effondrement de l’Empire romain et s’est rendu à Subiaco, où il a ensuite fondé plusieurs monastères, l’éducation était au cœur de ses efforts. Les moines et les moniales bénédictins, fondés par la sœur de Benoît, Sainte Scholastique, ont créé des monastères où le chant de l’office divin et la célébration de l’Eucharistie étaient au cœur de leur vie quotidienne, et pour cela ils devaient savoir lire. Ils accumulent de grandes bibliothèques de textes sacrés et profanes, cherchant à préserver autant de sagesse occidentale que possible pour les générations futures. Ils ont fondé des écoles monastiques où les hommes et les femmes pouvaient être éduqués. Tout au long de l’histoire chrétienne, les ordres religieux féminins et masculins ont placé l’éducation des jeunes en tête de leurs priorités apostoliques pendant des siècles, fondant des écoles, des collèges et des universités dans le monde entier. Certains ordres religieux, en particulier, ont été fondés pour l’éducation des pauvres, les laissés pour compte de la société. Les Frères des écoles chrétiennes, fondés par Jean-Baptiste de LaSalle en France en 1680, sont l’un de ces ordres. De LaSalle insiste pour que toutes ses écoles soient « gratuites », c’est-à-dire entièrement libres et ouvertes aux pauvres et aux classes laborieuses. De LaSalle et ses disciples ont compris que l’éducation était la clé de toute vie significative et que l’évangélisation par l’éducation était le moyen par lequel leurs étudiants atteindraient le bonheur, non seulement dans cette vie, mais aussi dans la suivante. Cet héritage se poursuit aujourd’hui. L’un des projets que je considère comme le plus important parmi ceux entrepris par Solidarity with South Sudan est le Solidarity Teacher Training College (STTC) à Yambio. Ici, des religieux et des religieuses du monde entier collaborent avec leurs collègues laïcs pour éduquer et former des enseignants d’écoles primaires pour les générations futures du Sud-Soudan. Quiconque a étudié ou vécu la situation au Sud-Soudan sait à quel point la situation est décourageante et les défis auxquels la population de ce pays naissant est confrontée sont graves. Après mon séjour au Sud-Soudan l’automne dernier, et en particulier mes deux semaines au STTC, je suis revenu plus convaincu que jamais que l’éducation est la seule voie possible pour les habitants de ce pays. La situation là-bas n’a pratiquement aucun espoir de s’améliorer, à mon avis, sans l’épanouissement d’un système éducatif dynamique qui prépare les générations futures aux défis à venir. En cette « Journée internationale de l’éducation », qui sera célébrée le lundi 24, nous renouvelons notre engagement à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour offrir des possibilités d’éducation significatives aux jeunes du Sud-Soudan et aux jeunes des pays pauvres du monde entier. « Ceux qui sont sages brilleront comme l’éclat du firmament, et ceux qui amènent beaucoup de gens à la justice comme les étoiles, aux siècles des siècles » (Daniel 12:3). |
Date Published:21 Gen 2022 Author:David, Mission Promoter
Article Tags: Dernier nouvelles, Sud-Soudan, Éducation, Solidarity |